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Depuis les dernières élections présidentielles, le Ministère de l’éducation nationale a mis son action sous le signe de la « refondation ». Faire de l’école une priorité de la dépense publique, prendre en compte les nouvelles missions des enseignant-e-s, se fixer comme objectif une école plus juste et égalitaire… Plus de deux ans plus tard, on ne peut que faire le constat d’un échec.
Les créations de postes annoncées par la loi d’orientation nous semblaient très insuffisantes. Deux ans plus tard, le constat est limpide : les créations de postes sont absorbées par la hausse démographique et par les postes de stagiaires. SUD éducation continue à revendiquer des créations de postes à hauteur des besoins pour assurer des conditions d’apprentissage convenables.
À l’été 2012, le ministre Peillon organisait une vaste « concertation » pour légitimer par avance sa grande « refondation de l’école ». SUD éducation y a participé sans aucune illusion. Le ministère en a sorti sa « loi d’orientation et de programmation sur l’école ». SUD a voté contre cette loi lors du Conseil supérieur de l’éducation le 14 décembre 2012, pour au moins trois raisons :
La multiplication des contrats précaires dans l’éducation nationale (enseignant-e-s contractuel-le-s, AED, CUI-CAE…) implique pour les salarié-e-s concerné-e-s des conditions de travail intolérables. Mais c’est également un enjeu majeur pour tout le service public d’éducation.
À l’automne 2013, le ministère annonçait en grande pompe l’attribution d’une décharge pour les enseignant-e-s de l’éducation prioritaire. Cette annonce est un leurre. Pour une véritable politique de justice sociale dans l’éducation prioritaire : diminution du temps de travail, temps de concertation pour les équipes, baisse des effectifs par classe, refus du tri social.
SUD éducation est plus que jamais contre cette réforme des rythmes scolaires, qui transfère une partie du temps scolaire aux collectivités locales et aggrave les inégalités territoriales.