Au prétexte de lutter contre la difficulté et l’échec scolaire… des mesures scandaleuses, inacceptables et nuisibles !
Le ministère de l’Éducation Nationale a :
supprimé 2 heures d’enseignement hebdomadaire, dans le 1er degré, à tous les enfants ;
alourdi et rigidifié les programmes ;
saupoudré des aides ponctuelles et à la carte ;
surchargé la journée scolaire des élèves les plus fragiles ;
démantelé les RASED (suppression de 3000 postes cette année) ;
externalisé l’échec scolaire ;
intensifié et imposé les évaluations .
Ainsi il a :
culpabilisé les enfants et leurs parents ;
démoralisé et déstabilisé les équipes enseignantes ;
dénigré les enseignants des RASED ;
fragilisé et désorganisé le fonctionnement de l’école.
Et pour cela, il a :
occulté et méprisé les avis, travaux et recherches des partenaires de l’école ;
dénié la pédagogie au profit du tout sécuritaire ;
imposé le fichage des élèves ;
sanctionné et réprimé arbitrairement les enseignants désobéisseurs.
Pour les 3 ans à venir, il prépare le pire : un véritable carnage est programmé dans « le schéma d’emploi adressé aux recteurs » le 5 mai 2010. Le gouvernement appelle cela : « Mobiliser les gisements d’efficience visant à respecter la contrainte du non-remplacement d’un départ sur deux pour la période 2011/2013 » !
Il préconise :
la sédentarisation des enseignants « hors la classe », enseignement spécialisé — RASED, coordination ou animation pédagogique, personnels affectés à d’autres fonctions…
l’augmentation de la taille des classes, le relèvement des seuils d’ouverture et de fermeture de classe, le regroupement des structures ;
la réduction du besoin de remplacement, l’ouverture du vivier de remplacement ;
la baisse de la scolarisation à 2 ans.
En mars 2010, le ministère annonçait : « Pérennisation et stabilisation du paysage institutionnel des RASED » !
En mai 2010, le scénario se précise et suggère : « Suppression des maîtres G, des maîtres E » et même la « mise en extinction des psychologues scolaires » !
« L’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même ». Déclaration des droits de l’enfant, 1959.