3 de Bordeaux : l’acharnement anti-syndical se confirme, la solidarité s’organise

Vendredi 20 novembre, Zoé, Jean et Véronique, enseignant-e-s du lycée François Mauriac à Bordeaux et syndiqué-e-s à SUD éducation, ont reçu un courrier les invitant à consulter leur dossier dans le but d’engager des procédures disciplinaires. Ce qui leur était reproché ? S’être mobilisé-e-s, comme tant d’autres collègues partout sur le territoire, contre la mise en place des E3C.

Mercredi 25 et vendredi 27 novembre, ils et elles ont consulter leurs dossiers. Ces dossiers, très minces, confirment ce que l’on savait : l’administration reproche aux collègues d’avoir participé à une action de grève appelée par les organisations syndicales. Il s’agit purement et simplement de répression anti-syndicale et d’une atteinte au droit de grève, qui est un droit constitutionnel.

Ces dernières années, les situations de répression se sont multipliées contre les personnels mobilisés contre les réformes Blanquer. Parmi ces situations de répression, les militant-e-s SUD, bien souvent en première ligne des mobilisations, font l’objet d’un acharnement  manifeste (Bobigny, Strasbourg, Melle et maintenant Bordeaux).

Nos camarades ne sont pas seul-e-s : dès le lundi 23 novembre, le lycée François Mauriac était en grève. Vendredi 27 novembre, un appel organisé en quelques jours et soutenu par l’intersyndicale académique CGT-FO-FSU-SNES a rassemblé plus de 300 personnes devant le rectorat. C’est remarquable.

La fédération SUD éducation apporte tout son soutien à nos trois camarades et exige que les procédures disciplinaires soient abandonnées, comme celles des autres personnels mobilisés contre les E3C et contre les réformes mises en oeuvre par le ministre et le gouvernement.

En cas de convocation à des conseils de disciplines, la fédération SUD éducation appellera les personnels à se mettre en grève et à se rassembler massivement devant le rectorat de Bordeaux. Elle appelle d’ores et déjà les personnels à préparer l’organisation de délégations depuis d’autres départements pour participer au rassemblement à Bordeaux, ainsi que l’organisation de rassemblements locaux devant les DSDEN et les rectorats.

SUD éducation appelle à multiplier les prises de positions et motions de soutien en faveur de nos camarades.