Des personnels de l’éducation, de la maternelle à l’enseignement supérieur, apportent leur soutien à la mobilisation en cours à l’Université de Nanterre !

SOUTIEN DE L'ÉDUCATION A LA MOBILISATION DES SANS-FACS DE NANTERRE

Nous, enseignant.e.s et personnels de l'éducation, de primaire, du secondaire et du supérieur, syndiqué.e.s ou non, apportons notre soutien plein et entier aux sans-facs et militant.e.s étudiant.e.s qui depuis mercredi 27 octobre occupent les bureaux de la présidence de l’université Paris-Nanterre.

Depuis début septembre, ils et elles ont engagé une mobilisation pour inscrire des étudiant.e.s resté.e.s sans affectation à l’université. Chaque année plusieurs milliers d’étudiant.e.s se voient refuser le droit élémentaire de pouvoir étudier, à cause de la sélection mise en place à l’entrée de l’université. Cette sélection touche en premier lieu les étudiant.e.s issu.e.s des classes populaires.

Cette sélection est le résultat d’une politique de pénurie budgétaire qui touche l’enseignement supérieur, au même titre que l’ensemble des services publics.

Le combat des enseignant.e.s mobilisé.e.s ces dernières années, de la grève du bac à celle des E3C, a toujours été mené à la fois contre les réformes Blanquer et contre Parcoursup, qui en mettant en place la sélection à l'université a vidé le bac de sa première fonction : être le premier grade universitaire ouvrant la porte de l'enseignement supérieur.

Une fois le bac vidé de son sens, la porte était grande ouverte à la casse de ce diplôme national et du lycée public.

Le combat des sans-facs et de leurs soutiens a donc toujours été le nôtre, c'est celui du droit à l’éducation pour toutes et tous, celui du refus de la sélection sociale, celui d’une répartition des richesses en fonction des besoins de la majorité de la population. Alors que le gouvernement a distribué 500 milliards d’euros au patronat pendant la crise sanitaire, il refuse d’octroyer les 20 milliards nécessaires sur 10 ans pour faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant.e.s.

Alors que nous sommes plus d’un mois après la rentrée universitaire et que l’action d’occupation a débuté depuis plus de 5 jours, la présidence de l’université de Nanterre refuse toujours de s’engager à inscrire les 61 étudiant.e.s dont les dossiers restent en souffrance. Elle met en avant le manque de places comme motif de ce refus. L’université de Nanterre accueille plus de 30 000 étudiant.e.s. Il est faux d’affirmer que 61 personnes supplémentaires feraient exploser la capacité de fonctionnement de cette université.

La pénurie budgétaire réelle qui frappe l’ensemble des universités ne peut pas être combattue en acceptant de sélectionner les étudiant.e.s. Bien au contraire, elle ne peut se combattre qu’en réaffirmant le droit inaliénable à étudier pour toutes et tous. Elle se combat en refusant de voter ces budgets d’austérité dans les conseils d’administration. Comme dans le premier et le second degrés, avec les combats pour l’ouverture de classes supplémentaires, pour l’augmentation des DHG, les étudiant.e.s et les personnels doivent se battre dans le supérieur pour une augmentation des budgets et des places à l’université.

Le président de l’université de Nanterre a le pouvoir d’inscrire ces 61 étudiant.e.s restant.e.s dans son université et d'ainsi participer en acte à ce combat pour le droit à l’éducation pour toutes et tous.

Nous, enseignant.e.s et personnels de l'éducation, soutenons les sans-facs et leurs soutiens dans cette action d’occupation jusqu’à la satisfaction de la revendication de l’inscription des dossiers restants.

C'est pourquoi nous appelons, en tant que personnels de l'éducation et membres de la communauté éducative, la présidence de l’université de Nanterre, à prendre ses responsabilités pour trouver une issue rapide à ces problèmes d’inscriptions.

Nous appelons à rejoindre les premiers signataires de cet appel.

- - - - - - - - - - - - - - - - - -

 

🖊 Premiers signataires 🖊

Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS

Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie, membre de la Fondation Copernic

Laurence De Cock, historienne, enseignante, Université Paris Diderot

Frédéric Grimaud, professeur des écoles, chercheur au Chantier Travail du SNUIPP-FSU

Ugo Palheta, maître de conférence, Université de Lille, Revue Contretemps

Rodrigo Arenas, ex co-président de la FCPE nationale

Isabelle Vuillet, co-secrétaire générale de la CGT Educ’action

Kevin Le Tétour, BIATSS, co-secrétaire fédéral Sud Education

Antoine Boulangé, enseignant, Sorbonne Université, Bureau fédéral Ferc CGT

Lama Kabbanji, chargée de recherche, Institut de Recherche pour le Développement, Marseille, CGT

Mathias Roux, PRAG, INSPE Bordeaux

Charlène Charles, maître de conférence, Université Paris Est Créteil

Gilles Martinet, Université Paris Est Créteil

Gabriel Rosenman, doctorant, EHESS, Paris

 

🖊 Premières signatures collectives 🖊

CGT Educ’action 92 ; Sud Education 92 ; UD CGT 92 ; CGT Educ’action Clermont-Ferrand ; CGT Educ’action 95 ; CGT Educ’action 33 ; CGT Educ’action Aquitaine ; Emancipation

tendance intersyndicale ; Le comité de soutien aux 4 de Melle …

 

🖊 Suite des premiers signataires 🖊

Maxime Pouvreau, enseignant, lycée Joliot-Curie, Nanterre, secrétaire général CGT Educ’action 92

Olivier Sillam, enseignant, lycée Berthelot, Toulouse (31), SNES-FSU

Frédéric Campguilhem, enseignant, collège Gérard Philippe, Clermont-Ferrand (63), secrétaire académique CGT Educ’action, académie de Clermont-Ferrand

Franck Dole, enseignant, lycée Jean Monnet, Libourne (33), secrétaire académique CGT Educ’action Aquitaine

Nicolas Mousset, enseignant, collège Barthelot, Toulouse (31), SNES-FSU

Marie-Hélène Duverger, enseignante, collège Jean Charcot, Oissel (76), Sud Education 76&27

Quentin Dauphiné, enseignant, lycée Maurice Janetti, Saint-Maximin (83), élu au Bureau National de la FSU

Jean-François Chazerans, enseignant, lycée Perochon, Parthenays (79), SNES

Françoise Sarda, enseignante, lycée Joffre, Montpellier (34)

Pierre Gillet, enseignant retraité, Bagnolet (93), SNES

Kaï Terada, enseignant, lycée Joliot-Curie, Nanterre (92), Sud Education 92

Larissa Paulin, enseignante, lycée Max Linder, Libourne (33), SNES-FSU

Stéphane Pauvert, enseignant, lycée Jules Ferry, Paris (75), Sud Education Paris

Thierry Vigier, enseignant, lycée Jay de Beaufort, Périgueux (24), CGT Educ’action

Emilie Montalétang, enseignante, lycée Elie Faure, Lormont (33)

Florence Touitou, professeure des écoles, Ivry (94), CGT Educ’action

Clara Nesic, professeure des écoles, école Jean Jaurès, Oissel (76), cosecrétaire Sud Éducation 76&27

Catherine Lestrade, enseignante, Oise (60), CGT Educ’action

Delphine Martin, professeure des écoles, Fontenay-sous-Bois (94)

Louison Jay, enseignant, TZR, Grenoble (38)

Julie Grisolia, enseignante, lycée Joliot-Curie, Nanterre (92)

Clément Stissi, enseignant, lycée Jean Zay, Aulnay-sous-Bois (93), SNES-FSU

Jean-Marc Bedecarrax, enseignant, lycée Duruy, Paris (75)

Xavier Fleury, enseignant, collège Les Petits Ponts, Clamart (92), Sud Education 92

Pacôme Hollestelle, CPE, collège Jean Moulin, Sannois (95), CGT Educ’action 95

Aurélien Gavois, enseignant, lycée Jacques Brel, La Courneuve (93), SNES

Jean-Baptiste Tondu, enseignant, collège Jean Moulin, Sannois (95), SNES

Siryne Zoughlami, enseignante, lycée Mozart, Blanc Mesnil (93)

Nicolas Seys, enseignant, lycée Balzac, Mitry-Mory (77)Renaud Charasse, enseignant, lycée Balzac, Mitry-Mory (77)

Camille Combes-Lafitte, enseignant, lycée Balzac, Mitry-Mory (77)

Mickaël Barbut, enseignant, lycée Maurice Utrillo, Stains (93)

Jean-Yves Mas, enseignant, Montreuil (93)

Amélie Durville, enseignante, lycée Louise Michel, Epinay-sur-Seine (93)

Cécile Proust, enseignante, lycée Desfontaines, Melle (79), Sud Education

David Pijoan, enseignant, collège Aliénor d’Aquitaine, Bordeaux (33), SNES

Dominique Darrip, enseignante, lycée Mauriac, Bordeaux (33)

Sébastien Chevalier, enseignant, lycée Renoir, Asnières-sur-Seine (92), CGT Educ’action 92

Julie Barbaux, professeure des écoles, école La Fontaine, Nanterre (92), Sud Education 92

Sandrine Martin, enseignante, lycée Desfontaines, Melle (79)

Alexis Guinot Abarca, enseignant, collège Henri Wallon, Ivry-sur-Seine (94), CGT Educ’action 94

Vincent Giraudet, enseignant, lycée Balzac, Mitry-Mory (77)

Céline Huet, enseignante, lycée Joliot Curie, Nanterre (92)

Jessie Troja, enseignante, collège Daniel Fery, Limeil (94), CGT

Elise Zeniter, enseignante, lycée Joliot Curie, Nanterre (92)

Yacine Allad, professeur des écoles, école Robespierre, Nanterre (92)

Hacène El Mekeddem, enseignant, collège Evariste Gallois, Nanterre (92)

Johanna Constant, professeure des écoles, école Jean Lurçat, Gennevilliers (92)

Laurence Lambert, enseignante, lycée Jean Monnet, Montrouge (92), CGT

Maud Castellano, enseignante, lycée La Source, Nogent (94)

Marie-Aude Oinard, professeure des écoles, école Henri Arles, Bonneuil sur Marne (94), CGT Educ’action 94

Fabrice Chaulet, enseignant, lycée, Rueil Malmaison (92)