Solidarité avec le personnel de la BnF en grève pour la défense du service public et de la recherche

Le personnel de la Bibliothèque nationale de France (BnF) se mobilise depuis plusieurs semaines maintenant pour la défense de ce service public essentiel, pour leurs emplois et leurs conditions de travail et contre la précarité. Mardi 10 mai dernier, ils et elles étaient nombreux.euses en grève, soutenu.es par plusieurs associations de lecteurs et lectrices et d’usagers et usagères.

 

La BnF rayonne dans le monde entier et sa direction pavoise, mais la réalité pour le personnel et les usagers.ères, c’est 400 postes supprimés depuis 10 ans, avec en particulier 32% de postes de perdus pour les magasiniers.ères, agent.es de catégorie C, le retour de contrats ultra-précaires d’un an pour soi-disant aider des étudiant.es au lieu des CDI utilisés actuellement pour les contractuel.les à temps incomplet, des transferts de postes vers d’autres sites pour combler des besoins et ne pas créer de postes et une réorganisation qui dégrade les conditions de travail pour le personnel et la qualité du service public pour les lecteurs et les lectrices.

 

Après plusieurs mois de restrictions dues à la crise sanitaire, la direction vient de mettre en œuvre une restriction sans précédent de l’accès aux collections qui pénalise déjà lourdement le travail des chercheuses et des chercheurs tout en dégradant les conditions de travail du personnel. Alors que les étudiant.es et les chercheurs.euses pouvaient en temps normal avoir la communication directe des documents patrimoniaux des magasins toute la journée de 9h à 17h, dorénavant la communication directe ne se fera que pour 3h30 et uniquement l’après-midi, seule la communication différée des documents étant encore possible le reste de la journée.

 

C’est-à-dire que la plus grande bibliothèque et ressource bibliographique de France ne fonctionnera désormais complètement que pendant 3h30 par jour pour les chercheurs.euses souhaitant y effectuer un travail de recherche et de documentation. Cette restriction est due aux sous-effectifs et la volonté de continuer à supprimer des postes et à imposer des contrats précaires, qui empêchent un fonctionnement normal. Mais à cause de cela, ce sont aussi les conditions de travail et la qualité de la recherche des chercheurs.euses et des étudiant.es qui sont dégradées, eux et elles aussi subissent les conséquences négatives de ce recul du service public. Nous sommes toutes et tous concerné.es !

 

C’est pourquoi, nos organisations SUD éducation et SUD Recherche EPST expriment leur solidarité et apportent leur soutien aux revendications des collègues de la BnF qui nous permettent, chercheurs et chercheuses, doctorant.es, membres du personnel de l’ESR et des EPST d’effectuer notre travail de recherche. Nous sommes solidaires de la grève appelée par l’intersyndicale et en particulier par nos camarades de la section SUD Culture de la BnF. Nous appelons à signer la pétition intersyndicale et la pétition des usager.es, à soutenir la lutte du personnel de la BnF et à se rendre mardi 17 mai au rassemblement et au piquet de grève à 11h30 dans le hall Est du site de Tolbiac à Paris (station Bibliothèque François Mitterrand, ligne 14 du métro ou RER C).