SUD éducation dénonce l’inaction de l’Éducation nationale en matière de souffrance au travail

Communiqué de SUD éducation

 

Au mois de septembre dernier, la médiatisation du suicide de C. Renon, directrice d’une école à Pantin en région parisienne, avait créé un émoi légitime et focalisé l’espace de quelques semaines l’attention de la sphère médiatique sur les conditions de travail des enseignant-e-s. Pour la première fois, le ministère acceptait alors de communiquer le nombre de suicides dans l’Éducation nationale.

Sept mois plus tard, rien n’a changé. Le 4 octobre 2019, SUD éducation Hautes-Alpes a exercé une alerte pour Danger Grave et Imminent afin de protéger la vie d’une enseignante du département Alors que la réalité du danger grave et imminent n’a jamais été contestée par l’administration, malgré un CHSCT exceptionnel et l’intervention d’un Inspecteur du Travail dont SUD éducation a transmis le rapport au ministère est à charge contre les services de l’Éducation nationale, le déni et l’entêtement de l’administration perdurent. Cette situation, à l’image de bien d’autres, est la conséquence des manquements de l’employeur dans l’application des textes en vigueur destinés à mettre en œuvre une réelle politique de prévention et de santé au travail.

La position de l’administration depuis de nombreux mois est ici la principale raison de la souffrance de notre collègue. Le huis-clos dans lequel l’Éducation nationale garde les dossiers qui la dérangent est un facteur de la dégradation des conditions de travail de l’ensemble des personnels.

SUD éducation revendique notamment :
—  la création d’une médecine de prévention digne de ce nom, par des recrutements massifs de médecins
—  la mise en place et un réel suivi des risques de santé et de sécurité au travail par le maintien des CHSCT.