Bac, DNB, CAP 2021 : inégalités de traitement et impréparation généralisées !

En direct du CSE : SUD vous dit tout !

Ce vendredi 23 avril s’est tenu un CSE durant lequel ont été examinés les aménagements prévu pour les examens de fin d’année. SUD éducation vous donne toutes les informations sur ce qui est prévu, et réaffirme ses positions.

 

Maintien des épreuves du DNB : les difficultés s’accroissent

Les épreuves terminales du DNB sont maintenues les lundi 28 et mardi 29 juin sans aménagement pourtant selon les départements la scolarité des élèves de troisième s’est déroulée de manière très hétérogène.

Entre les non-remplacements d’enseignant-e-s cas contact, testé-e-s positifs et positives au COVID, épuisé-e-s par les conditions de travail dégradées, les fiasco des protocoles sanitaires inapplicables et les fermetures de classes, ce sont les élèves des zones les plus touchées par l’épidémie qui sont pénalisé-e-s avec le maintien de l’épreuve sans aménagement.

Après une année scolaire en dents de scie, le gouvernement fait peser une pression importante sur les épaules des personnels. Ils et elles vont préparer cet examen dans des conditions dégradées et trop hétérogènes, avec des dédoublements selon les départements, alors que la priorité est de réduire les inégalités scolaires qui se sont encore creusées cette année du fait de la gestion chaotique de la crise sanitaire.

 

Les élèves de la voie professionnelle, les oublié-e-s du ministère !

Les épreuves écrites du CAP auront lieu les lundi 7 et mardi 8 juin 2021.

Les épreuves du BAC Pro auront lieu du mercredi 16 au mercredi 23 juin 2021.

Le ministère n’a prévu aucune adaptation de ces examens : aucun allégement des programmes n’a été acté malgré les alertes répétées de SUD éducation. Pourtant l’année s’est déroulée de manière très hétérogène selon les territoires. La mise en place des dédoublements sans moyens supplémentaires et sans cadrage institutionnel, a conduit à un décrochage massif des élèves de lycée pro.

De même, avec les non-remplacements d’enseignant-e-s absent-e-s du fait de la crise sanitaire et les fermetures de classes, ce sont les élèves des zones les plus touchées par l’épidémie qui sont pénalisé-e-s avec le maintien de l’épreuve sans aménagement. Dans ces départements, les enseignant-e-s font le constat d’une “année blanche” : entre les évaluations constantes avec les CCF et la gestion chaotique de la crise sanitaire, les enseignant-e-s n’ont pas pu avancer de manière suffisante dans les apprentissages.

Le chef d’œuvre est maintenu. SUD éducation revendique l’annulation de cette épreuve mise en place sans formation et sans temps de concertation. Les enseignant-e-s n’ont pas pu préparer les élèves à cette épreuve. Le temps scolaire a été plus que limité cette année : la priorité va aux enseignements disciplinaires !

La co-intervention imposée s’est résumée à du bricolage cette année. La co-intervention a fait perdre un temps d’enseignement précieux et constitue une perte de sens pour les élèves et les personnels.

 

BAC 2021 : des adaptations trop tardives, après une année anxiogène !

Le gouvernement a annoncé que les épreuves écrites de français de première (EAF) sont maintenues. Elles se dérouleront du 21 juin au 2 juillet 2021.

Le nombre de textes à présenter par les élèves a été réduit à 14 textes minimum pour la voie générale et 7 textes minimum pour la voie technologique.

Pour la classe de terminale : les épreuves écrites de philosophie sont maintenues le jeudi 17 juin avec une adaptation des programmes puisque les élèves auront le choix entre 3 sujets de dissertation en plus du commentaire-analyse de texte.

Pour SUD éducation, cette adaptation des attendus pour l’EAF et l’épreuve écrite de philosophie était nécessaire.

Néanmoins, le ministre Blanquer maintient coûte que coûte l’épreuve du Grand Oral malgré les difficultés qui sont remontées du terrain : selon les académies, les enseignant-e-s n’ont pas été formé-e-s pour préparer les élèves à cette épreuve dont les attendus sont plus flous. De même, les élèves des zones les plus touchées par l’épidémie ont été largement défavorisé-e-s dans la préparation de cette épreuve : entre les non-remplacements de leurs enseignant-e-s absent-e-s du fait de la crise sanitaire, les fermetures de classe, les évictions à chaque nouveau cas positif, le fiasco de l’enseignement à distance, ils et elles n’ont pas été préparé-e-s correctement. Est-il nécessaire d’ajouter une pression supplémentaire à ces élèves déjà assez éprouvé-e-s par cette situation scolaire et sanitaire désastreuse?

Les trois évaluations communes des classes de première et de terminale sont annulées et remplacées par les moyennes des bulletins scolaires. La délivrance de l'attestation de langues vivantes de fin du cycle terminal, qui devait avoir lieu lors de la session 2021 est annulée.

Là encore, SUD éducation dénonce la politique forcenée appliquée toute l’année par le ministre Blanquer. Celui-ci a imposé leur maintien à tout prix, faisant peser une pression insupportable sur les enseignant-e-s et les élèves, pour enfin se résoudre fin avril à les annuler.

SUD éducation revendique l’accès, pour tou-te-s les élèves qui le souhaitent, au redoublement afin de limiter les retards pris cette année dans les apprentissages et de garantir leur poursuite d’études.

SUD éducation est contre le contrôle continu, synonyme d’un “baccalauréat à la carte” qui renforce les inégalités sociales et territoriales. La généralisation de l’obtention des examens au contrôle continu mise en œuvre par le ministère a mis au jour cette année de manière flagrante ses écueils pédagogiques. Les enseignant-e-s sont contraint-e-s de sacrifier des heures d’enseignement, de consolidation des apprentissages au bachotage, à la préparation et à la passation des épreuves. Cette politique éducative est désastreuse pour les élèves qui ont des difficultés scolaires.

Pour SUD éducation, par son entêtement à imposer ses réformes et par son incapacité à prendre des mesures adaptées au terrain, le ministre Blanquer a sacrifié l’intérêt des élèves pendant cette crise sanitaire.