Face au déni du ministre, imposons le respect de la santé des personnels

Ce soir, le Premier ministre et le ministre de l’éducation ont annoncé le contenu du protocole sanitaire qui doit s’appliquer à compter de la rentrée lundi.

Le Président de la République, hier, a déclaré que cette nouvelle vague épidémique risquait de causer des dizaines de milliers de morts. Le ministère de l’Éducation avait plusieurs mois pour se préparer à l’éventualité d’une seconde vague, mais le ministre Blanquer n’a tenu aucun compte de la gravité de la situation.

SUD éducation indique depuis plusieurs mois que la continuité nécessaire du service public d’éducation doit être accompagnée d’un véritable plan d’urgence et de mesures à même de protéger les personnels.

Le ministre Blanquer ment lorsqu’il prétend que les contaminations étaient faibles en milieu scolaire. Santé Publique France indiquait elle-même que l’école était le deuxième foyer de contamination identifié dans le pays.

Les annonces du ministre sont dérisoires et se limitent à évoquer l’aération des locaux, d’augmenter la fréquence des nettoyages des locaux sans personnel supplémentaire, limiter les brassages d’élèves sans dédoublement des classes. Il s’agit de faire porter un masque aux élèves à partir de six ans, quand chacun sait combien cela sera difficile. Les élèves de lycée devront rester dans leurs salles de classe, alors qu’il n’existe plus de groupe classe en raison de la réforme du lycée. Ces mesures ne sont que de la poudre aux yeux et ne servent que d’alibi au ministre, qui démontrent qu’il ignore délibérément la réalité des écoles, des collèges et des lycées.

Les nouveaux stocks de masques et de gel hydroalcoolique ne sont à l’heure actuelle toujours pas arrivés dans les écoles et les établissements. Les mesures prévues par les documents ministériels élaborés en juillet prévoient en cas de circulation active du virus le dédoublement des classes qui doivent suivre l’enseignement par rotation. Au nom des intérêts des capitalistes, le gouvernement choisit de maintenir des effectifs pléthoriques dans des salles de classes trop exiguës. Le ministre choisit de risquer la vie et la santé d’un million de personnels d’éducation, de douze millions d’élèves, de leurs familles.

 

SUD éducation appelle les personnels à se réunir dès lundi pour imposer des mesures adaptées à la réalité, permettant de protéger les personnels et les élèves et décider des moyens d’action à adopter, à commencer par la grève.

La fédération SUD éducation a déposé un préavis de grève couvrant tous les personnels durant l’ensemble de la période. En ce qui concerne les enseignant-e-s du premier degré, nous les appelons à déposer dès à présent leurs déclarations d’intention de grève auprès de leur IEN.