HSE /​IMP : Tout travail mérite salaire !

Les personnels de l’Éducation nationale ont appris le 30 avril la fermeture brutale de l’application ASIE, qui permet aux personnels de direction de saisir les heures supplémentaires effectuées par les personnels dans les académies de Paris, Créteil et Versailles afin de faire des ajustements sur la quantité d’heures supplémentaires effectives (HSE) encore disponibles pour rémunérer entre autres “Devoirs faits” et les autres projets des établissements. Les académies de Grenoble, Bordeaux et Toulouse devraient suivre la même voie. Les personnels qui sont engagé·es dans les dispositifs payés en HSE n’ont pas la garantie de voir leurs heures effectuées après le 2 mai être rémunérées : aucune information n’a été diffusée de la part du ministère sur la « hauteur » de ses ajustements.

Cette situation est inacceptable pour les personnels ; les errements du ministère mettent en difficulté les dispositifs mis en œuvre dans les établissements scolaires. Ces annonces interviennent dans un contexte de très fortes tensions dans l’Éducation nationale puisque le ministère s’entête à imposer la réforme du Choc des savoirs aux équipes.

Ces « ajustements » s’inscrivent dans la stratégie d’austérité budgétaire mise en œuvre par le ministère afin de répondre à l’exigence de Bercy de rendre 692 millions d’euros sur le budget de l’Éducation nationale.

SUD éducation dénonce ces économies imposées par Bercy. Le service public d’éducation a besoin de moyens pour fonctionner car l’école manque de tout : de personnels AESH, de vie scolaire, de personnels remplaçant·es, d’enseignant·es spécialisé·es…

SUD éducation revendique la réalisation des heures “Devoirs faits” ou d’autres dispositifs sur le temps de service des personnels. L’injonction aux heures supplémentaires pour faire vivre le service public d’éducation dégrade les conditions de travail des personnels.