Les inégalités scolaires augmentent à l’école : ce n’est pas une fatalité !

Le ministère lui-même admet que les inégalités ont augmenté au cours du dernier quinquennat. Les enquêtes menées par les services statistiques du ministère publiées le 28 septembre convergent en effet sur deux points.

Tout d’abord, le ministère reconnaît que la mesure du niveau des élèves augmente de manière générale, tandis qu’il demeure au mieux stable dans les écoles inscrites dans les réseaux d’éducation prioritaire.

Cela conforte l’analyse que porte SUD éducation depuis cinq ans : la politique scolaire du gouvernement et du ministre Blanquer a conduit à une augmentation des inégalités sociales et scolaires. Le secteur privé, majoritairement confessionnel et donc le recrutement se concentre dans les classes sociales supérieures a été constamment favorisé budget après budget, tandis que les réseaux d'éducation prioritaire sont dans le viseur du ministère.

Ensuite, les résultats en français ont baissé au collège. Ces cinq années ont été marquées par la suppression de plus de 8 000 postes dans le second degré, et le gouvernement a annoncé une suppression de près de 500 postes supplémentaires à la rentrée 2023.
Le collège est aujourd’hui la cible d’une nouvelle réforme libérale voulue par Emmanuel Macron. Les annonces, inquiétantes, du ministre à ce sujet vont dans le sens d’une nouvelle attaque contre le collège. Les personnels sont maintenus dans l’incapacité de réaliser les objectifs initiaux du collège unique : l’accès à tou·tes les élèves à un enseignement commun jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire. Il ne faut pas renoncer à ce principe, mais au contraire SUD éducation exige les moyens de l’appliquer pleinement. Le même raisonnement vaut pour d’autres pans de l’enseignement scolaire, comme par exemple l’école inclusive.

L’urgence aujourd’hui, c’est le recrutement massif de personnels enseignants titulaires, la baisse des effectifs en classe, et une augmentation massive du nombre d'AESH, seules mesures de nature à permettre d’améliorer l’inclusion scolaire, les conditions d’étude, et de faire reculer les inégalités.