En mars 2021, le Premier ministre avait annoncé la possibilité pour les employeurs de verser une prime de 1 000 euros défiscalisée aux salarié-e-s dit-e-s en “deuxième ligne” dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Ce 28 avril, le gouvernement a précisé qu’elle pourra être versée jusqu’à un salaire égal à trois fois le Smic, et être portée dans certains cas jusqu’à 2 000 euros.
Pour autant, le Gouvernement reste muet sur le versement de cette prime aux salarié-e-s de la Fonction publique qui assument, au-delà des professions de la santé, une large part de cette “deuxième ligne”. En particulier dans l’Éducation et la recherche, les personnels continuent de se rendre sur les lieux de travail et d’accueillir le public dans des conditions sanitaires toujours aussi précaires.
L’annonce gouvernementale se fait donc à peu de frais. Si pour SUD éducation les primes ne constituent pas une fin en soi, il faut rappeler que dans l’Éducation des centaines de milliers d’agent-e-s sont rémunéré-e-s au Smic : AED, AESH, et les personnels administratifs de catégorie C en début de carrière. Leur salaire est même si bas que l’administration est obligée lorsque le Smic augmente de verser une indemnité compensatoire pour que la rémunération atteigne le niveau du Smic.
Dans ces conditions, refuser le versement d’une prime aux travailleurs et travailleuses de l’Éducation nationale comme de la recherche qui occupent les emplois les plus précaires et les moins rémunérés est injustifiable.
SUD éducation revendique le versement de cette prime à toutes et tous les agent-e-s de l’Éducation et de la Recherche, avec un montant d’autant plus élevé que leur salaire est bas. Plus généralement, SUD éducation revendique une réelle augmentation des salaires de tous les personnels qui permette de tendre vers l’égalité salariale.