Motion du conseil des maître·sses contre le choc des savoirs

SUD éducation met à disposition des équipes mobilisées dans les écoles un exemple de motion à adapter puis à :

  • envoyer au DASEN en utilisant la voie hiérarchique, c’est-à-dire par votre IEN,
  • envoyer à SUD éducation dans votre département,
  • communiquer aux parents d’élèves et à la presse !
L'exemple de motion

Le conseil des maîtres·ses de l’école XXX réuni ce jour XXX a pris connaissance des textes mettant en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par Gabriel Attal.

 

La mise en place de « groupes de niveau » au collège, même s’ils ont été opportunément renommés « groupes de besoin », va à l’encontre de notre vision de l’école et repose sur l’idée fausse selon laquelle les élèves progresseraient mieux dans des groupes homogènes.

À rebours de ce projet d’une école du tri social, nous défendons une école qui se donne les moyens  de faire réussir tous les élèves.

 

Nous avons par ailleurs appris que, dans le cadre de la labellisation des manuels scolaires de cycle 2, la commission chargée de délivrer le label “Éducation nationale” ne se contentera pas de vérifier la conformité aux programmes mais également la “qualité pédagogique et didactique” des manuels. Pour recevoir le label, les éditeurs de manuels devront donc respecter à la lettre un référentiel élaboré par le Conseil scientifique de l’Éducation nationale, mis en place par Jean-Michel Blanquer.

Nous nous opposons à cette labellisation des manuels et nous voulons pouvoir continuer à utiliser les méthodes pédagogiques qui nous semblent les plus efficaces pour faire réussir les élèves,  sans pression et sans contrainte financière des municipalités. Alors que le ministère indique que seuls les manuels labellisés seront financés par l'État, le risque est en effet grand de voir les municipalités refuser de prendre en charge l'achat d’outils pédagogiques qui n'auraient pas été labellisés.

 

Enfin, nous nous alarmons de l’annonce de la généralisation des évaluations nationales, qui sont souvent inutiles ou redondantes, font perdre un temps précieux et trahissent une méfiance du ministère vis-à-vis de notre capacité à évaluer les élèves. Dans le cadre des « groupes de niveau », ces évaluations nationales risquent par ailleurs d’être utilisées pour trier les élèves dès leur entrée au collège.

 

Nous nous opposons à l’ensemble de ces mesures et nous ne participerons pas au tri de nos élèves.