Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs et travailleuses. Dans la plupart des pays, elle est chômée et fériée. Cette tradition trouve son origine historique dans le combat pour obtenir la réduction du temps de travail avec la journée de huit heures et en réaction à la répression syndicale. Dans ce monde en crise, notre place est dans la rue pour porter haut et fort notre aspiration à l’égalité, la justice, la liberté, la reconversion écologique de la société et la paix !
Pour l’égalité : des services publics !
Les services publics sont notre bien commun. Dans nos secteurs, les universités et l’Éducation nationale font l’objet de nombreuses attaques. Les coupes budgétaires et la politique de tri social qu’impose le gouvernement avec le Choc des savoirs, renforcent la ségrégation sociale dans une école et un enseignement supérieur à deux vitesses. Dans la Fonction publique, le gouvernement prépare une réforme de casse du statut des fonctionnaires.
Pour la justice sociale : une vraie politique de lutte contre les discriminations !
Le gouvernement d’Emmanuel Macron chasse sur les terres de l’extrême droite : en reprenant son discours, son programme et ses idées, il les diffuse dans la société. Cette stratégie du gouvernement est extrêmement dangereuse et peut nous mener au pire. La banalisation du racisme, de l’islamophobie, des LGBTQIphobies, du sexisme et du validisme est alarmante. Nous devons faire bloc pour convaincre l’ensemble des personnels de l’éducation et des universités : l’extrême droite est un danger mortel pour la démocratie. Lorsque les droits d’une partie de la population sont attaqués, ce sont les droits de tou·tes qui reculent !
Pour la répartition des richesses : stop à la précarité !
L’Éducation nationale et les universités ne pourraient pas tenir sans les personnels précaires qui y travaillent quotidiennement : AED, AESH, contractuels enseignant·es, CPE, PsyEN, Biatss, doctorant·es et post-doc… Le ministère maintient ces personnels dans la précarité et refuse de créer un véritable corps pour les métiers d’AED et d’AESH.
Pour un monde en paix : stop au génocide à Gaza !
SUD éducation dénonce les bombardements massifs israéliens qui ont fait plus de 32 000 victimes dont un tiers sont des enfants, le blocage d’une grande partie de l’aide humanitaire et alimentaire qui provoque aujourd’hui une famine à Gaza, la destruction des hôpitaux, et plus largement de toutes les structures de santé et d’éducation, le ciblage et l’assassinat de journalistes, les attaques contre les palestinien·nes de Cisjordanie, qui ont à ce jour, causé plus de 400 morts. SUD éducation réclame un cessez-le-feu immédiat et permanent. Le génocide en cours doit cesser urgemment.
2 ans après l’invasion russe de l’Ukraine, SUD éducation affirme sa solidarité avec l’Ukraine et soutient le peuple ukrainien qui se défend contre cette agression de la Russie de Poutine : les troupes russes doivent se retirer d’Ukraine. Affirmons notre soutien aux libertés et à celles et ceux qui luttent pour la paix et leurs droits en Russie et au Belarus.
Pour une reconversion écologique de la société !
L’année 2023 a été l’année la plus chaude avec des températures alarmantes qui laissent présager le pire si on n’opère pas une reconversion écologique de notre société. Dans l'Éducation nationale, le ministère est très en deçà des enjeux puisqu’il se limite à parler “d’adaptation au changement climatique” ou de “développement durable”.
À l’échelle de la planète, les plus riches sont les principaux responsables de la crise écologique, et pourtant ce sont les plus pauvres qui en subissent et en subiront les conséquences de plein fouet. En ce sens, le combat écologique fait partie intégrante de l’action syndicale.
Pour les libertés publiques et les droits syndicaux !
Les arrêtés d’interdiction de manifester en soutien à la Palestine et contre le racisme, l’islamophobie et les violences policières, la criminalisation des militant·es qui dénoncent le massacre en cours à Gaza, l’arrestation de syndicalistes en manifestation contre l’extrême-droite à Béziers… le gouvernement est de plus en plus autoritaire, les restrictions de libertés sont alarmantes.
Récemment, Darmanin a porté plainte contre un camarade de SUD éducation 29 pour faire taire la dénonciation des propos racistes et sexistes qui ont été documentés par des journalistes dans la police et dans l’armée. SUD éducation revendique la levée immédiate de cette plainte qui porte atteinte à la liberté d’expression et aux droits syndicaux.
Les récentes annonces sur la jeunesse de Gabriel Attal laissent entendre que la jeunesse serait de plus en plus violente et dangereuse et qu’il faudrait davantage d’autorité. SUD éducation dénonce vivement toutes les mesures qui visent à criminaliser les mineur·es alors qu’elles et ils doivent être protégé·es et accompagné·es : c’est le gouvernement qui est violent lorsqu’il casse les services publics : l’école, la santé, l’aide à l’enfance.